Un nul et deux points bienvenus

SAHPH vs Mérignac

Un nul et deux points bienvenus

Comme face à Brest, Besançon ou Nice, les matchs à la salle Maurice Hugot se jouent sur des détails. Un poteau, un arrêt, une perte de balle, et c’est le résultat du match tout entier qui en est impacté. Face à Mérignac, un concurrent direct à la 11ème place, les Louves ont accroché un nul salvateur (25-25)… mais qui laisse un goût amer en bouche.

Les joueuses de Félix Garcia ont à nouveau fait vibrer les supporters amandinois venus en nombre pour ce match crucial. Une ambiance qui a haussé la température au fil de la seconde période jusqu’à l’apothéose et une véritable fournaise partout dans la salle ! Et une dernière minute haletante, étouffante, qui a partagé forcément.

Une entame riche en buts

Les « Louves » et les « Foudroyantes » ont entamé le match par un rythme intense, démonstrateur de l’envie des deux équipes de l’emporter hier soir sur son adversaire. Les premières minutes ont vu les buts s’enchaîner de part et d’autre (3-2, 3; 5-6, 9e). Des attaques rapides, tranchantes, sans pour autant qu’une des deux formations ne prenne une légère avance sur l’autre.

Pendant un quart d’heure, c’était « œil pour œil, dent pour dent », avant un coup d’accélérateur pour les Amandinoises et un break à la 17e (11-9, 19e). La fatigue s’est ensuite montrée peu à peu dans les deux camps, les erreurs techniques se sont multipliées et la courte avance s’est estompée (12-12, 22e) et aurait pu passer dans les mains mérignacaises si Maja Vojnovic n’avait pas sortie trois arrêts consécutifs (22e, 23e, 25e). Les Louves ont tenu et sont rentrées au vestiaire avec un but d’avance à la pause (14-13).

Un trou noir au retour des vestiaires…

Une mi-temps qui a laissé place à « dix minutes horrible » selon les propres mots de Félix Garcia, et un douloureux 6-0 concédé (14-19, 38e). En infériorité numérique dès la reprise, les Louves ont subi la révolte « foudroyante » et n’ont plus trouvé de solutions en attaque. Un coup dur, certes, mais pas au point de s’avouer vaincu. Car comme souvent à Saint-Amand, il ne faut pas vendre la peau du loup avant de l’avoir battu.

Et c’est à ce moment précis, à partir de la 40e minute, que le public amandinois a joué le rôle de 8e joueur. Une meute prête à remobiliser toute une équipe, dans le mal et accusant toujours 5 buts de retard à quinze minutes du terme (17-22, 45e). Maja, avec moins de réussite en seconde période, a cédé sa place dans les buts à Marie Héranval, l’un des premiers piliers du retour. La jeune gardienne a parfaitement réussi son entrée avec un premier arrêt dans la foulée (46e) accompagné de quatre autres jusqu’à la fin du match. Un élément clé du nul et récompensé par son public en étant élue meilleure joueuse de Saint-Amand.

« Je suis fier de moi, même si le résultat est amer. Ça reste important de prendre ces deux points et je reste contente de mon match », a déclaré la gardienne en conférence de presse. Car son équipe, longtemps derrière, a réussi une « remontada » spectaculaire. En plus des arrêts de la gardienne, la paire Maëlle Chalmandrier-Louison Boisorieux a porté l’équipe offensivement pour d’abord recoller (22-22, 52e) puis repasser devant (24-22, 55e). Les joueuses, en pleine bourre, ont finalement vu leur élan s’arrêter nettement dans les cinq dernières minutes.

…avant un suspense irrespirable en fin de match

Saint-Amand a mis toutes ses forces dans la bataille pour revenir et a montré un poil d’épuisement au moment de conclure. Deux arrêts coup sur coup de la gardienne de Mérignac (56e) ont reboosté les « Foudroyantes », amorphes depuis dix longues minutes avant de marquer de nouveau (24-24, 58e). À deux doigts de craquer, les Amandinoises ont pu compter sur le public et une Marie Héranval des grands jours. Un arrêt aux six mètres, suivi d’un contre éclair de Romane Frécon conclu par Émilie Bellec a redonné l’avantage aux filles (25-24, 59e).

Le suspense a été tout entier. Tout le monde a retenu son souffle et a cru en une victoire au forceps. Malgré cela, Mérignac est parvenu à égaliser, puis la gardienne a arrêté la tentative de Boisorieux à vingt secondes du gong final. Temps-mort adverse, onze secondes à jouer, onze secondes à tenir pour les Louves et ne pas s’incliner. La dernière action n’a rien donné grâce à une belle défense amandinoise. Les deux équipes se sont contentées du partage des points (25-25).

Alors, bon ou mauvais nul ? Félix Garcia voit le verre à moitié plein : « On a pris des points de plus et c’est le plus important » L’entraîneur restera « attentif au match de Toulon mercredi soir (à Dijon) » et se concentre déjà sur la suite et une fin de saison primordiale. « On doit penser à nous, pas à Toulon ou Mérignac. Il faut prendre le plus de points possibles. On va se concentrer sur le match à Plan-de-Cuques désormais, et surtout penser à nous. »

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