Nouvelle étape pour le projet « Ose comme Alice ». Après une première session de formation en octobre qui a permis d’identifier les problématiques liées à la parité et la mixité au sein du club et plus généralement dans l’environnement du sport, les éduacteurs.trices se sont retrouvés ce samedi pour un nouveau temps d’apprentissage.
De bonne heure, avant les diverses rencontres planifiées ce weekend, les coachs se sont attelé.e.s à la compréhension des facteurs, mécaniques et comportements qui conduisent au manque de filles dans toutes les sphères du monde sportif. Homopraxie, influence de l’environnement social et de l’école dès le plus jeune âge, autocensure et stéréotypes intériorisés ou encore manque de rôles modèles sont autant d’éléments sur lesquels le groupe s’est penché afin de comprendre les problématiques identifiées lors de la séance précédente.
En prenant un peu de hauteur, la deuxième partie de cette session de formation s’est orientée sur la médiatisation des sportives de haut-niveau. Et comment elles sont traitées par les médias. Selon un rapport de 2022 de l’ARCOM portant sur la période 2018 – 2021 sortie en janvier 2023, les retransmissions des compétitions féminines représentent 4,8% des retransmissions télévisuelles. 5 à 10% des articles de sport en presse écrite parlent de sportives. Seulement 15% des journalistes de sport en France sont des femmes. De quoi donner le ton et mieux cerner le cercle vicieux dans lequel les sportives sont enfermées : peu de médiatisation, peu de moyens, peu de professionnalisation, moins de performance et donc, peu de médiatisation. Un frein et un manque de rôles modèles criant pour les jeunes filles aux conséquences nombreuses sur le long terme.