Le lundi 23 octobre, notre présidente, Sophie Palisse, s’est rendue au palais de l’Élysée, invitée par « Les clubs sportifs engagés ».
« Les clubs sportifs engagés », c’est : une communauté d’associations sportives qui visent à rendre accessible au plus grand nombre l’engagement pour l’insertion par le sport.
Dans le cadre de nos différentes actions RSE, mais surtout « Femmes et sport : Vers un nouveau départ», le Saint Amand Handball-Porte du Hainaut rentrait largement dans ce cadre. Pourquoi ? Car le SAH-PH a une utilité d’ordre public et sociétal, lié aux valeurs du sport, du handball, et du club.
Afin de lancer officiellement « Les clubs sportifs engagés », notre club, par la voix de notre présidente, Sophie Palisse, a fait une intervention aux côtés du président de la République M. Emmanuel Macron.
Voici le témoignage de notre présidente, Sophie Palisse :
« Depuis 2021, le SAH-PH s’est engagé dans une démarche d’aide à l’insertion par le sport, afin d’amener vers l’emploi des femmes ayant un parcours de vie difficile (femmes vulnérables dans le jargon). Ces femmes résident au sein des Quartiers Politiques de la Ville, parfois, bénéficiaires du RSA, isolée avec enfants à charge, ayant subi des violences conjugales…
« Femmes et Sports, vers un nouveau départ » avait un objectif : proposer aux participantes un accompagnement innovant à travers plusieurs activités telles que le sport, activités créatives et artistiques. Ce qui leur a permis de :
– recréer du lien social,
– développer un réseau personnel,
– lever les freins au retour à l’emploi, notamment la mobilité.
Pour réaliser cette ambition, le SAH-PH s’est entouré d’acteurs incontournables de l’insertion, tels que le CORIF et le CAPEP, pour l’accompagnement de ces femmes, et a travaillé en partenariat avec Pôle emploi, Cap emploi, la Mission Locale, les CCAS pour le repérage des profils.
Crédit photo : Ghislain Mariette
Les trois sessions mises en place depuis deux ans ont permis aux participantes de :
- En premier lieu, travailler sur l’estime de soi : leur participation à des ateliers créatifs les a aidées à mettre en valeur des qualités personnelles par la réalisation de mosaïques ; les séances de handfit leur ont fait se réapproprier leur corps, et se remettre en forme ; et des cours de théâtre d’improvisation ont contribué à développer leur confiance en elles-mêmes.
- En second lieu, identifier un ou des projets professionnels à mener à bien en 4 à 6 mois : après une phase d’identification et de lever des freins, un travail sur leur orientation professionnelle et la mise en œuvre d’immersions en entreprise, leur ont permis de se diriger vers une formation, ou de cibler un métier. Un accompagnement personnalisé par des professionnels de l’insertion les ont aidées à acquérir les techniques de recherche d’emploi, rencontrer des entreprises et trouver un emploi ou entrer en formation.
Le réseau de partenaire du SAH-PH a été ainsi mobilisé pour accueillir les participantes en immersion. Des emplois ont même été trouvés au sein de ces mêmes entreprises.
Nous avons par exemple eu le profil de Chantal. Lorsque nous l’avons rencontré, elle habitait Denain, avait 3 enfants, 2 petits-enfants, habitant dans un quartier politique de la ville, et bénéficiait du RSA.
Aujourd’hui, Chantal vit à Liévin et suit une formation secrétaire comptable depuis septembre et jusqu’au mois de mars au sein de la mairie de la ville. De plus, Chantal, qui a trouvé sa voie, pourrait bien être embauché si son stage se déroule bien.
Chantal nous a fait un retour : elle a adoré le programme. Ce dernier l’a resociabilisé car c’était une femme très isolée du monde qui l’entourait.
Chantal nous a dit avoir adoré ce qui était proposé dans le programme : théâtre, sport, activités diverses comme venir voir jouer nos handballeuses professionnelles. La formation lui a permis d’aller de l’avant et nous sommes fiers d’avoir contribué à cette réussite.
Enfin, les bénéficiaires de ce programme comme Chantal ont pu rencontrer le réseau de bénévoles du SAH-PH, assister aux matches de D1, échanger avec les joueuses professionnelles, ce qui a contribué à recréer, ou renforcer, le lien social.
Aujourd’hui, « Femmes et Sport : vers un nouveau départ », c’est :
- 27 participantes sur les deux sessions
- 7 validations de projets professionnels
- 3 entrées en formation
- 3 reprises d’emploi en CDD
- 5 ont passé leur permis de conduire ou code de la route et ont donc résolues leurs problèmes de mobilité.
Mais surtout 100% d’entre elles ont retrouvé confiance en elle et l’envie d’aller de l’avant, tout en continuant à être accompagnées par les professionnels de l’emploi.
C’est pourquoi, l’insertion au sein du SAH-PH est une valeur fondamentale. »
« Rejoignez l’équipe de France de la Fraternité »
E. Macron /23/10/2023.
Question-réponse de Sophie Palisse, notre présidente, suite à son témoignage :
- Qu’est-ce que l’on ressent lorsqu’on reçoit une invitation pour intervenir à l’Élysée ?
« C’est beaucoup d’honneur, et de responsabilité.
C’est une chance extraordinaire de pouvoir présenter un club comme le nôtre, sa communauté, ses partenaires et les actions mises en œuvre devant une telle assemblée.
C’est une sacrée mise en lumière, une visibilité énorme pour le club et ses valeurs. »
- Pouvez-vous nous expliquer pourquoi y être allé ? Quel était le but de cette journée ?
« Une telle opportunité, ça ne se refuse pas. Cette invitation m’a permis d’exposer le travail que le club fait, et qui colle complètement avec la philosophie des « clubs sportifs engagés » dont nous sommes signataires.
Cette journée a permis de faire le lancement de la démarche « Des clubs sportifs engagés »
Le Président de la République a présenté la feuille de route sur les enjeux de l’insertion par le sport et les moyens qui vont être alloués à la filière Sport ainsi qu’aux clubs engagés.
Pour moi, c’était une superbe occasion de partager les valeurs et les actions mises en place au sein de notre club. »
- Une fois aux côtés du Président, prête à faire votre discours, qu’avez-vous ressenti ?
« Honnêtement (rires)… de la Trouille et une grande fierté pour le club. »
- En quoi a consisté le reste de la journée ? Détaillez-nous un peu le programme.
« Pour moi elle a commencé très tôt puisqu’à 5H j’étais sur le pont, j’ai pris le train, puis direction l’Élysée.
Une fois sur place ,j’ai été accueillie, briefée un peu sur le protocole, j’ai découvert les lieux et me suis approprié les lieux, la salle des fêtes de l’Élysée, c’est quelque chose.
C’est un endroit magnifique, quand on arrive il y a la solennité du lieu qui nous imprègne, tout est déjà installé, les caméras, les pupitres, il y a les ors de la République, c’est quand même quelque chose qu’on le veuille ou pas (rires)
Il y a une petite séance photo pour immortaliser le moment.
500 personnes étaient invitées : les présidents des Fédérations, 4 ministres, des entreprises, des coachs, des éducateurs, des élus…
Un panel assez riche de personnalités.
Puis il y a eu l’intervention : Le président de la République, une coach sportive, une bénéficiaire du programme de coaching, moi-même et le président de l’APELS (Agence Pour l’Éducation par Le Sport).
De nombreux clubs étaient présents.
Une centaine de clubs ont été invités,
Pour le témoignage, 10 clubs ont été pressentis pour intervenir, ça s’est réduit à 5 puis à 1 seul : le highlander.
Finalement, c’est le SAH qui a été retenu au vue de ses actions et parcours. »
- Pensez-vous que « Les clubs sportifs engagés » vont faire avancer les choses ?
« Oui, c’est un élan national qui a été donné, sur l’importance de l’engagement sur le territoire de l’insertion par le sport et grâce à cela des centaines d’emplois vont être crées. C’est avant tout un travail collaboratif entre les différents acteurs, emplois, partenaires institutionnels, entreprises, pour réussir ce grand projet national. »
Voici les quelques mots d’Emmanuel Macron, posté sur ses réseaux sociaux le lendemain de l’intervention :
« Le sport a de nombreux pouvoirs.
Il éduque et émancipe, il aide à entretenir sa santé, mais ce n’est pas tout : il rassemble et casse l’inégalité liée à l’assignation à résidence dans nos quartiers.
Pour 2024, j’en fais la grande cause nationale.
Faisons le point.
Il y a d’abord tout ce que nous avons mis en œuvre depuis 2017 : les 30 minutes de sport au primaire et 2 heures au collège, le Pass’sport, 15 000 nouvelles places de sport études bientôt ouvertes, le programme « J’apprends à nager » ou encore celui « Savoir rouler », ainsi que les 10 000 nouveaux terrains de sport innovants, adaptés aux besoins des territoires.
Maintenant, comment aller plus loin ?
Le temps scolaire, c’est la base. Il nous faut arriver à mettre à l’école plus de temps d’accompagnement et plus de temps de pratique sportive. C’est le continuum entre l’école et les clubs que nous allons généraliser dès la rentrée prochaine.
Nos associations sportives sont aussi des lieux où l’on peut insérer les jeunes vers l’emploi. Elles s’appuient notamment sur des coachs d’insertion professionnelle formés à ces nouveaux enjeux.
Maintenant, je souhaite que l’on puisse lancer une nouvelle méthode et une nouvelle impulsion pour l’insertion par le sport.
En premier lieu, nous allons structurer d’ici la fin de l’année une alliance de l’inclusion par le sport, c’est-à-dire une structure de copilotage de cette politique publique, qui marquera aussi une confiance de la société civile.
Cette alliance réunira les acteurs associatifs, les différents ministères et services de l’État, nos élus locaux, les fédérations et sportifs qui seront candidats pour définir les bons modes de financement, faciliter les coopérations à structurer, labelliser les structures, évaluer les actions menées.
L’ambition que nous fixons doit être accompagnée de moyens pour réinvestir dans nos quartiers.
Nous allons mobiliser des financements ainsi que des acteurs clés.
Dès 2024, nous financerons 1 000 clubs sur 500 villes pour qu’ils recrutent et forment 1 000 éducateurs socio-sportifs avec une aide à hauteur de 20 000 euros par club sur 3 ans. C’est une dotation de plus de 50 millions d’euros de crédits nouveaux d’ici à 2026. Ces éducateurs disposeront de la double compétence d’encadrement des activités sportives et d’insertion pour le sport.
Un grand nombre d’éducateurs bénévoles œuvrent dans nos quartiers avec des conditions précaires, je ne les oublie pas. Ces jeunes qui s’engagent pour le sport méritent d’être mieux accompagnés et mieux reconnus.
Pour eux, je souhaite que le Gouvernement lance avec les acteurs de terrain une mission de travail spécifique pour me faire des propositions dès le début de l’année 2024. Je m’y engage : nous allons valoriser l’encadrement bénévole des activités physiques et sportives.
La France est une Nation sportive. Nous avons besoin du sport pour ses pouvoirs que j’évoquais, pour ses valeurs, pour ce qu’il apporte à nos concitoyens, à notre jeunesse. »